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“Ce sont des vibrants. Ils tremblent, ils frémissent, mais ils vivent. leur vraie vie est là-bas, dans le foyer incandescent de toutes les passions vécues ou rêvées.”

Dans un monde où l’image est primordiale, la pièce d’Aïda Asgharzadeh nous plonge dans la crise identitaire des gueules cassées de la première guerre mondiale. Ces soldats blessés, défigués, désemparés qui doivent réapprendre à vivre face au regard des autres. Face à leur propre reflet altéré par la guerre.

On y rencontre Eugène, ancien soldat hospitalisé au Val de Grâce. Alors que la chirurgie moderne n’en est qu’à ses premiers balbutiements, Eugène subit plusieurs opérations pour reconstruire son visage. En vain, il est condamné à porter une prothèse pour dissimuler le trou béant marquant l’absence de son nez.

Il fera alors la rencontre de Sarah, actrice, NON ! Comédienne ! qui l’emmènera jusque sur les planche de la Comédie Française. Dans l’ombre d’un certain Cyrano de Bergerac, personnage et acteur vont se mélanger, et sur scène Eugène devra affronter ses démons.

Le théâtre comme thérapie, voilà une vision que cette pièce nous propose.

La mise en scène est un véritable travail d’orfèvre où chaque son et chaque image s’accordent parfaitement. Le texte, l’histoire et les acteurs sont touchants de réalisme et de pudeur. On n’en ressort pas indemne.

 

Rédacteur de cette newsletter : Keukeu, membre de l’AZTEC Théâtre.

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